Vitamine D

dimanche 14 octobre 2012
par  François DART

9 Français sur 10 manquent de vitamine D à la saison froide

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Le grand public et les médecins connaissent encore mal les bénéfices d’un taux optimal de vitamine D dans la protection contre le risque de cancer.

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Les pouvoirs publics restant muets sur ce sujet, LaNutrition.fr lance donc cet automne une campagne d’information pour les informer.

« Le lien entre la survenue d’un cancer et le taux de vitamine D a été étudié principalement pour les cancers du sein, du côlon, de la prostate, explique le Dr Brigitte Houssin, auteur du guide Vitamine D mode d’emploi. Pour les personnes avec les taux les plus bas de vitamine D, le risque de ces cancers est multiplié par 1,6 pour celui de la prostate et jusqu’à presque 2 fois pour le cancer du côlon. »

Ce sont les Dr Frank et Cedric Garland qui les premiers ont formulé l’hypothèse d’une association entre un taux bas de vitamine D et le risque de cancer, après avoir observé que l’incidence du cancer du côlon est 3 fois plus élevé dans l’Etat de New York (nord des Etats-Unis) que dans celui du Nouveau-Mexique (sud). Leur étude Do sunlight and vitamin D reduce the likelihood of colon cancer ? a été publiée en 1980.

Voici 10 points importants concernant vitamine D et cancer à diffuser largement autour de vous

- De nombreuses études ont montré qu’on diminue son risque de cancer du côlon, du rectum, du sein, de la prostate, lorsqu’on a suffisamment de vitamine D.

- Les personnes qui dans l’enfance ont été les plus exposées au soleil ont un risque de cancer du sein et de la prostate réduit.

- Les personnes dont le niveau sanguin de vitamine D est le plus élevé lors d’un diagnostic de cancer ont un taux de survie deux fois plus élevé que celles dont les taux sont les plus bas.

- Dans une étude, lorsque le diagnostic de cancer du sein, du côlon, de la prostate, est posé en été, le taux de survie est supérieur à celui des personnes dont le diagnostic a été fait en hiver.

- Les apports conseillés en vitamine D en France pour les adultes (200 UI/j) sont ridiculement bas et ne peuvent donc contribuer à la prévention des cancers.

- Les aliments enrichis en vitamine D, qui apportent une fraction de ces doses officielles conseillées n’ont donc aucun effet sur les maladies susceptibles d’être améliorées par la vitamine D.

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- L’exposition solaire de la plupart des adultes en été, est généralement insuffisante pour assurer un taux sanguin optimal de vitamine D (40 ng/mL) surtout si l’on utilise des écrans solaires et qu’on s’expose aux heures les moins chaudes comme le recommandent à tort les autorités sanitaires.

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- Les réserves de vitamine D faites en été sont généralement épuisées à la fin de l’été (entre le 15 septembre et le 15 octobre) et la majorité des adultes manquent de vitamine D en hiver.

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- Adultes et enfants devraient faire doser leur taux de vitamine D avant l’hiver et le faire corriger le cas échéant par le médecin.

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- Le moyen le plus efficace d’améliorer son statut en vitamine D, c’est de s’exposer au soleil aux beaux jours, et de prendre à la saison froide des suppléments de vitamine D3 qui peuvent être prescrits par tous les médecins.


La vitamine D pour prévenir l’ostéoporose

Mais la vitamine D ne se contente pas de faire bien grandir les enfants. À l’autre extrême de la vie, elle figure aussi sur les ordonnances, au côté du calcium, car elle prévient l’ostéoporose. Une vaste analyse, publiée en juin 2009, a confirmé que cet apport permettait de réduire d’au moins 20 % le risque de fracture après 65 ans. D’autres recherches suggèrent que la vitamine D augmente la force musculaire. Une équipe de gériatrie du CHU d’Angers a ainsi pu corréler la faiblesse des réserves en vitamine D des plus âgés et leurs difficultés à marcher. Valable à tout âge, ce constat est précieux pour éviter les chutes et les fractures en fin de vie.

De nombreux médecins pensent aussi qu’un déficit pourrait être impliqué dans certaines douleurs osseuses et musculaires évoquant une fibromyalgie. Tandis que d’autres révèlent que les sujets atteints de rhumatismes inflammatoires ont des taux bien plus faibles que la moyenne. Le Dr Houssin ne s’en étonne pas : "La vitamine D intervient dans le cycle des cytokines, ce qui lui permet de diminuer l’inflammation." Au vu d’un dosage sanguin déficitaire, un complément pourrait fournir une arme de plus pour soulager ces souffrances chroniques.

Cette vitamine pourrait aussi jouer un rôle dans le domaine des maladies auto-immunes (dues à une hyperactivité du système immunitaire) : polyarthrite rhumatoïde, sclérose en plaques. "À l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, on étudie ses relations avec la sclérose en plaques, souligne le Dr Houssin. Pour soigner le psoriasis, on utilise aussi depuis des années l’exposition aux UV ainsi que des pommades ou des crèmes qui contiennent des dérivés de la vitamine D."


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