Environnement

jeudi 24 mai 2012
par  François DART

La ville a été amenée à renoncer à sa côte naturelle pour mieux accueillir les bateaux du monde entier grâce au port en eau profonde de Dunkerque. Elle a donc reporté tous ses efforts dans une politique d’agglomération qui porte ses fruits ...

Environnement

La commune est l’une des premières en région et en France a avoir largement appliqués les principes de la gestion différentiée de ses espaces verts pour y restaurer une certaine biodiversité.

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Elle dispose de plusieurs milieux importants pour la trame verte locale, dont le « Puythouck » (130 ha incluant 3 ha de verger pédagogique) et le « Prédembourg » (81 ha).

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Ceci lui a permis d’obtenir le titre de Capitale française de la biodiversité2, décerné par NatureParif, lors du 1er concours pour ce titre lancé en 2010, année mondiale de la biodiversité.

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La commune a ainsi pu co-représenter la France au Japon lors de la Conférence mondiale sur la biodiversité de Nagoya (2010).

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Bien que très industrialisée, la commune voit passer de très nombreux oiseaux en migration, de par son positionnement sous un corridor de migration d’importance paneuropéenne.

Grande-Synthe et le proche site industriel d’ArcelorMittal-Dunkerque sont aussi et pour 3 ans (à partir de 2012) le lieu d’une étude scientifique pluridisciplinaire sur la biodiversité. Cette étude, dite « CUBA » financée par la Région et sélectionnée avec le soutien de la FRB (Fondation pour la recherche pour la biodiversité) a été lancée dans le cadre d’un appel à projet Biodiversité.

L’acronyme CUBA signifie « les Corridors de l’Un sont les Barrières des Autres », car il s’agit ici d’étudier plus finement (échelles des micro-paysages) l’intégrité écologique d’un territoire et la fonctionnalité du maillage des corridors via les interactions entre corridors biologiques naturels ou semi-naturels et comment ou à partir de quand le corridor d’un groupe d’espèce (un fossé en eau par exemple) devient une barrière pour d’autre espèces (terrestres en l’occurrence). Cette étude permettra d’optimiser d’une trame verte et bleue dans un écosystème urbain et semi-urbain. Les scientifiques vont dans ce cadre chercher à identifier les continuités écologiques fonctionnelles existantes ou à restaurer pour un « maximum d’espèces est récurrente lors de la mise en œuvre de trames vertes et bleues », estimant que « La restauration des continuités écologiques s’appuie encore trop souvent sur les exigences d’une espèce ou d’un groupe d’espèces particulier ». Un des sujets d’étude est le fait qu’un corridor pour une espèce peut être une barrière écologique (voire quand il s’agit d’un milieu artificiel un piège écologique) pour une autre ; certaines espèces - dans un même environnement (urbain en l’occurrence) - ont des besoins différents voire contradictoires (espèces aquatiques et terrestres par exemple). Les chercheurs tenteront ici mesurer la fonctionnalité de la trame verte à l’échelle communale en étudiant la distribution et des déplacements de quelques espèces animales indicatrices aux exigences écologiques connues et contradictoires en termes d’habitats, de gestion et de sensibilité à la fragmentation (différents taxons de papillons, amphibiens, oiseaux et mammifères seront suivis à différentes échelles (individus, populations et communautés d’espèces), avec « analyse critique des méthodes de suivi (...) état de référence et recommandations en termes d’aménagement et de gestion ».

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Une « écomaison » préfigure aussi un écoquartier de 400 logements écologiques intégrant un souci de mixité sociale, conçu avec les concepteurs de BedZED. C’est une maison « zéro carbone » (à émissions de CO2 très réduites et compensées par une production d’énergie) construite par les auteurs du quartier de BedZED en Angleterre (Zedfactory) et Claude Debrock. C’est l’ancienne « maison témoin » d’une foire expo qui joue ici un rôle de vitrine, préalable à l’un des écoquartiers qui naissent dans la région. Le public peut la visiter en semaine.

L’écomaison RuralZed a attirée plus de 2 000 visiteurs à Grande-Synthe. Forte de ce succès, la Ville de Grande-Synthe lancera bientôt un vaste programme de construction sur 11 hectares de la zone du Basroch. L’objectif : accueillir l’un des plus ambitieux écoquartiers de France. Le projet a d’ailleurs été distingué par le ministère de l’Ecologie. 

Ainsi, 470 logements passifs, voire positifs, vont voir le jour. Orientés sud, ils utiliseront l’énergie solaire, l’éolien et pourquoi pas, la biométhanisation. Les logements seront également dotés d’équipements électroménagers basse consommation, permettant de réduire considérablement les charges des résidants. Afin de rendre accessible à tous ce cadre de vie écologique, 40 % des habitations de l’écoquartier seront des logements sociaux. La gestion raisonnée des espaces verts contribuera au respect de l’environnement. Les eaux usées et les déchets seront valorisés. Un soin particulier sera porté au cadre de vie.

Aquatique et verdoyant, le quartier sera bordé d’un watergang et d’une zone boisée. Il mettra aussi en avant les transports non polluants : accès aisé aux transports en commun, pistes cyclables, stationnement dans des parkings silos (parkings sur plusieurs étages) situés à courte distance des habitations. Les commerces et les services seront accessibles à pied.


Visitez l’écomaison, tél. 03 28 23 66 50


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