Organismes vivant dans ou sur les épaves

mardi 26 mars 2013
par  François DART

N’hésitez pas à les regarder lors de vos promenades sur nos côtes

A la surface des épaves flottantes

- petites touffes d’hydraires athécates :

il s’agit souvent de

JPEG - 12.9 ko

JPEG - 2.9 ko

Les espèces dominantes sur les surfaces verticales et horizontales sont les Sarsia eximia et Jassa herdmanni en association avec Tubularia indivisa.

JPEG - 12.2 ko

Tubularia indivisa est un grand hydraire, qui atteint 10 à 15 cm de haut.

Groupées en petits buissons et réunies à la base, les tiges non ramifiées de couleur corne claire portent chacune un polype rose clair.

Les tentacules sont disposés en deux cercles concentriques, ceux du cercle externe sont plus longs que les tentacules buccaux.

Au printemps (essentiellement) les gonothèques : éléments dans lesquels vont mûrir les produits sexuels, puis incuber les oeufs jusqu’à la formation de la larve., rose-rougeâtre se développent entre les tentacules.

Elles représentent plus de 80% de la couverture.

Les anémones de mer (en particulier Diadumene cincta et Metridium senile) représentent plus ou moins 10% de la couverture.

JPEG - 7.9 ko

Diadumene cincta est une petite anémone de couleur plus ou moins orangée, qui atteint 3 cm de diamètre. Haute de 3 cm, elle peut atteindre 6 cm en totale extension. Elle possède jusqu’à 200 tentacules légèrement effilés, et entièrement rétractiles. Cette anémone émet facilement des aconties : structures filamenteuses chargées en cellules urticantes jouant un rôle offensif et défensif. lorsqu’elle est dérangée. Sa reproduction se fait par lacération basale : mode de reproduction très répandu chez les actiniaires conduisant l’anémone à se déchiqueter au niveau du pied, les fragments génèreront de nouveaux individus. ce qui produit souvent une population dense et souvent localisée.

Elles sont localement plus abondantes, en particulier sur les surplombs.

A certains endroits, l’Ophiothrix fragilis représente jusqu’à 30% de la couverture.

JPEG - 12.8 ko

Ophiothrix fragilis est une ophuire dont le disque central atteint 2 cm de diamètre.

Ses cinq bras épais et très épineux, peuvent mesurer jusqu’à 7 cm de long.

La coloration de l’ophiure singe est variable : rose, beige, brune, rouge, uniforme ou plus souvent bigarrée.

Ophiothrix fragilis dresse ses bras à la verticale pour capturer les particules en suspension dans l’eau qu’elle fait ensuite parvenir à la bouche grâce à ses tubes ambulacraires.

Bien souvent, on ne peut voir de ces ophiures que leurs bras qui dépassent des algues, des éponges ou des roches dans lesquelles elles se cachent.

On les trouve aussi sur les épaves et les fonds sableux du moment qu’il y a du courant pour véhiculer la nourriture.

Elles vivent souvent en groupes parfois très importants et très denses.

Ces agrégats d’ophuries forment plusieurs couches avec des densités de population variant de 288 à 1.440 spécimens/m².

Toutes les tailles ont été observées, depuis les juvéniles (quatre osselets/bras vertébraux) jusqu’aux adultes.

La Psammechinus miliaris est représentée par les juvéniles (maximum 10 mm de diamètre) uniquement dans des densités variant de 32 à 256 spécimens/m².

JPEG - 16.7 ko

Des spécimens vivants de Nassarius incrasatus

JPEG - 7.9 ko

Les nasses sont caractérisées par une coquille conique en spirale fuselée, qui se termine en pointe.

La nasse épaisse mesure de 15 à 18 mm de long, avec généralement huit spires.

La sculpture de la coquille est constituée de lignes spirales fines et de côtes axiales larges et renflées. L’ouverture est arrondie (bien qu’ovale chez la plupart des nasses) et épaisse, échancrée à la base par le canal siphonal.

Une dizaine de dents y est présente sur les spécimens adultes. La columelle* (axe creux de la coquille) est marquée d’une épaisse callosité dans sa partie haute. La coquille et la lèvre sont épaisses, d’où le nom donné à cette nasse. La coquille de la nasse épaisse est de couleur très variable : grise, brune, orangée, beige, avec ou sans bande plus foncée. En revanche, elle a souvent une tache foncée à la base du canal siphonal. Ce canal est court et profond.

L’animal présente une longue trompe dévaginable et un siphon flexible. Son pied possède deux tentacules métapodiaux* visibles en arrière.

et Epithonium clathratulum ont été observés.

JPEG - 28.1 ko

Leur densité de population atteint respectivement 80 spécimens/m² et 96 specimens/m².

Avec au moins 120 espèces identifiées, la biodiversité de la macrofaune est bien plus importante que celle de pratiquement toutes les communautés de fonds meubles prospectées sur le plateau continental belge.

En ce qui concerne les espèces épibenthiques, CATTRIJSSE (2001) mentionne une moyenne de 12 à 18 espèces par zone prospectée, le nombre d’observations par zone variant de 3 à 67

- individu seul ou en groupe, formé d’une zone de coquille composée de plusieurs plaques blanches à reflets bleutés et qui est relié au substrat par un pédoncule charnu de couleur brun clair : Lepas Anatifera ( Crustacé Cirripède).

JPEG - 7.8 ko

Au stade final du développement, le capitulum, long de 4 à 5 cm, est composé de plusieurs plaques blanches, cinq en général, séparées par un intégument noir.

La couleur du pédoncule varie de noir à rouge foncé et mesure de 4 à 85 cm. Le pédoncule se forme à partir des antennes de la forme larvaire. Les pattes deviennent des cirres qui filtrent l’eau et ramène périodiquement le plancton vers l’animal.

Organismes vivant dans les bois flottés et y creusant des galeries

- Grandes galeries de plusieurs cm de long et assez larges, creusées par un mollusque bivalve, le Taret ou Toredo sp dont les valves râpent le bois et dont les longs siphons se prolongent jusqu’à sa surface.

- Petites galeries, 2 à 3 cm de diamètre, très nombreuses et superficielles, creusées par de petits crustacés isopodes de 3 à 4 mm de long et au corps d’aspect semi-cylindrique : Limnoria Lignorum .

Dans ces galeries qui communiquent avec l’extérieur par des trous favorisant la circulation de l’eau, la femelle se trouve en bout de galerie.

- Dans des galeries semblables, on trouve aussi un petit crustacé amphipode foreur, Chelura tenebrans, reconnaissable à la pointe que porte un segment abdominal.


Commentaires

Navigation

Articles de la rubrique